Entre le Rhône et les derniers contreforts du Jura, Florie et Adrien cultivent 6 hectares de vignes en agriculture bio, sur des coteaux calcaires escarpés. Ils élèvent Altesse, Chardonnay, Mondeuse et Gamay avec patience, pour donner naissance à des vins à la fois vivants et précis. Ils exposent sur notre salon pour la première fois. Rencontre avec Adrien.

Portrait de Florie et Adrien, du Domaine D'ici là, dans leurs vignes

Adrien et Florie, du Domaine d’Ici là

Quels types de vins produit le domaine D’ici là ? Quelles sont leurs spécificités ?

Nous produisons principalement des vins en appellation Bugey. Nous utilisons des cépages endémiques de la région, comme la Mondeuse et l’Altesse, mais aussi le Chardonnay, le Gamay, le Pinot noir.

Sur le cru de Montagnieu, nous avons une spécificité régionale en plus. Nous y produisons un vin effervescent, avec une méthode traditionnelle : la méthode champenoise.

Nous utilisons des levures indigènes pour la vinification. Quant au soufre, nous l’utilisons uniquement pour la mise en bouteille.

Nous pratiquons tous les types d’élevage : en fût, en barrique ou en amphore. Les vignerons plébiscitent de plus en plus cette dernière : elle permet d’aller chercher les avantages de la barrique… sans les risques. Par exemple, avec la Mondeuse, on ne chaptalise pas (on n’ajoute pas de sucre au moût pour augmenter le degré d’alcool final des vins). Ces crus comptent 10 à 11° d’alcool, ils sont assez toniques et souvent bus dans des temps assez courts. L’élevage en amphore assouplit les tanins, pour ne pas trop marquer les vins et éviter que le côté boisé prenne le dessus. Des régions comme le bordelais s’en sont emparées aussi, pour retrouver l’expression fruitée de leurs cépages.

On a cru à un effet de mode, mais ça reste !

Portrait de Florie et Adrien, près des amphores dans lesquelles ils élèvent une partie de leur récolte

Adrien et Florie, parmi leurs amphores, sur le domaine D’ici là

Pourquoi avez-vous décidé de vous lancer en bio ?

Nous avons démarré en 2018, déjà en bio. Nous avons appris à travailler comme ça, parce que c’était notre envie.

Nous nous intéressons à la vigne… dans son environnement, que nous voyons comme un ensemble. Aussi, nous n’avons pas envie de nous empoisonner ! Enfin, notre travail nous semble bien plus intéressant comme ça.

Nous ne sommes pas enfants de vignerons : notre domaine est une création, à partir de différentes parcelles appartenant à différents propriétaires, que nous avons converties en bio.

Vous rejoignez le salon cette année : pourquoi avoir choisi le Salon des vignerons bio d’Auvergne-Rhône-Alpes ?

Nous connaissons le salon depuis assez longtemps, en fait. Nous avons travaillé dans les coteaux du lyonnais avant de nous lancer avec D’ici là. Nous connaissons un autre exposant du salon, les Déplaude de Tartaras.

Nous avions pensé intégrer le salon il y a quelques années, mais après notre demande, le gel et la grêle ont drastiquement réduit nos récoltes.

Cette année, c’était le bon moment pour nous. Je suis d’autant plus content de participer à cette édition que c’est pour moi comme un retour aux sources : j’ai grandi dans la région, à côté de Vienne !

Un mot pour convaincre nos lecteurs d’y venir ?

C’est une super occasion de se retrouver, vignerons et amateurs, pour partager un moment autour d’une passion commune : le vin, et bio s’il vous plait !

Ce salon permet de découvrir la diversité de la production régionale et de déguster. C’est aussi un salon à taille humaine, et pas un simple marché aux vins, ce qui donne une ambiance chaleureuse, sans prise de tête !

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