Derrière le Domaine des 4 vents, Lucie et sa sœur Nancy. Ce sont aussi des incontournables du Salon des vins bio en Auvergne-Rhône-Alpes, où elles exposent depuis la première édition ! Une bonne raison de mieux faire connaissance. On vous emmène !
Quels vins produisez-vous ? Quelles sont leurs spécificités ?
Le Domaine des 4 vents est situé au cœur de l’appellation Crozes-Hermitage.
Nous produisons 2 cuvées en Crozes-Hermitage blanc : « Les Pitchounettes Blanc », issues de jeunes vignes de roussanne et « La Rage », une sélection parcellaire de vieille Marsanne. Elles sont toutes les deux en monocépage. L’intérêt : exploiter au mieux le potentiel du cépage et les pistes créatives qu’il offre. Nous produisons aussi 3 cuvées en Crozes-Hermitage rouge. On y retrouve « Les Pitchounettes Rouge », mais aussi la cuvée du domaine, « Les 4 vents » et « Saint-Jaimes ». Cette dernière est également issue d’une sélection parcellaire de vignes de 50 ans plantées par notre grand-père ! Nous les vinifions à l’ancienne, en vendange entière.
Pour les néophytes, la sélection par parcelle équivaut à faire une photo d’un cépage sur un territoire donné à un moment donné. La vendange entière signifie que la vendange est mise en cuve sans séparer les baies de la rafle, qui est la « charpente » d’une grappe de raisins.
Pourquoi avez-vous décidé de passer au bio ?
C’est, avant tout, une histoire de famille. Nos parents nous ont transmis une approche responsable, non seulement de notre métier, mais plus globalement de la vie : gestion des déchets, empreinte écologique…
En plus, je me suis rapidement rendue compte que passer l’exploitation en biologique ne demandait pas tant de changements que ça. Nous n’utilisions déjà ni insecticides ni désherbants chimiques. Et cela répondait à une attente forte chez moi : n’abîmer ni ma santé, ni l’environnement. Je ne voulais pas me dire, un jour : « demain, je ne pourrai pas avoir d’enfants à cause des produits que je manipule ». Pour mieux comprendre les enjeux techniques et humains de la production biologique et pour mûrir mon projet cultural, j’ai commencé par travailler pour un domaine ayant déjà une belle expérience dans la culture biologique (Domaine Clusel Roch, présent au salon également). Revenue ici, j’ai mis en place le biologique tout de suite.
Depuis quand exposez-vous vos créations au Salon des vins bio d’Auvergne-Rhône-Alpes ?
Depuis la 1ère année ! Et pour une bonne raison : le Salon des vignerons bio est un salon fait par des vignerons, pour des vignerons, qui met l’humain au centre de ses préoccupations. C’est un peu « notre » salon. Ce sont des vignerons qui donnent (beaucoup, pour nombre d’entre eux) de leur temps pour le faire exister. Et, croyez-moi, c’est large : ça va de l’organisation générale à la gestion des plateaux-repas bio et du papier toilette le jour J !
C’est un salon qui a su garder son caractère familial… mais ce n’est pas un « petit » salon !
Un mot pour convaincre nos lecteurs d’y venir ?
Le vrai « plus » de ce salon, pour ses visiteurs, c’est de trouver, au même endroit, 32 vignerons à la fois bio et représentatifs de la région. Vous y trouvez un grand nombre de cépages, de climats, de goûts… et de trajectoires de vignerons. En bref, de la diversité ! Mais aussi un point commun : une approche partagée du métier, l’amour du bio et du territoire.